Justice (kochi kochi Toriel-san)

L'après-midi commençait à décliner lorsque Sabrina arriva au pied du mont Ebbot, elle était un peu en avance par rapport à ce qu'elle avait annoncé dans son message à Toriel mais ce n'était pas bien grave. C'était la première fois qu'elle allait visiter le mont Ebbot, et même si ses intentions étaient impures, elle comptait tout de même profiter du paysage, même si cela risquait d'être retardé à tout moment.

Pour l'occasion, elle portait un pantalon moto textile, globalement, il ressemblait à un pantalon de randonnée avec peut-être un peu moins de poche et un aspect plus robuste. En haut, elle portait une sorte de gilet sans manche typé militaire, ce n'était pas trop son délire mais c'était ce qu'elle avait qui allait le mieux avec son pantalon, une veste moto aurait été trop massive pour se balader en forêt. Elle avait hésité pendant un certain temps à emmener un couteau au cas où, mais la jolie blonde avait finit par renoncer, se contentant de ses solides bottes de randonnées renforcées et des protections offertes aux genoux, si vraiment elle devait avoir besoin d'une arme, elle trouverait bien un bâton épais quelque part.

Toriel arriva peu de temps après, vêtue confortablement pour marcher dans la montagne, mais contrairement a Sabrina, elle n'avais pas l'air de partir pour un raid militaire. En fait, elle portait son style vestimentaire habituel, une tenue de ville ample, un peu vieillotte.

Un peu essoufflée par la monté, elle arriva derrière Sabrina et s'approche doucement

-bonsoir, déja la ? j’espère que je ne t'ai pas fait trop attendre ?

le lieu semble calme pour le moment, mais le couché du soleil est beau a voire

Sabrina n'avait pas attendu longtemps avant l'arrivée de Toriel, elle était habillée d'une manière plutôt décontractée, preuve supplémentaire qu'elle ne se doutait des intentions secrètes de la jeune femme. Même si elle était arrivée dans son dos, le calme permettait d'entendre arriver la femme-chèvre. La jolie blonde se retourna lorsque la conversation fut entamée.

"Non je suis arrivée il y a quelques minutes."

Elle laissa un temps pour regarder le mont qu'elle allait gravir.

"On y va ?"

Toriel sourit, heureuse de faire découvrir a Sabrina cet endroit en dessous duquel elle avait passe la plus grande partie de son existence, autrefois sceller et aujourd'hui ouvert et parfaitement aménager pour les visiteurs. C'était une partie de son histoire et même si elle était heureuse de vivre a présent parmi les humains, l'Underground comptait aussi pour elle, cela représentait beaucoup de souvenirs, bon comme mauvais, mais c'était ce qui avait fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui

- autrefois, la légende disait que ceux qui escaladaient cette montagnes ne revenaient jamais. moi je sais pourquoi... et je n'en suis pas spécialement fier. c'est une bonne chose que ce soit finit a présent

elles arrivèrent bientôt prêt de l'entrée des souterrain ou on pouvait déja voire le petit groupe en cercle qui discutaient en fumant, et pas que du tabac vu l'odeur. un bon nombre de cadavre de bouteil d'alcool gisaient également au sol. Toriel s'arrête a chuchotta a Sabrina

- ce sont eux... on dirait qu'ils ont prit l'habitude de se réunir ici régulièrement

Sabrina apprécia la balade, ainsi que les commentaires qui l'agrémenta. Le calme ambiant l'amena à s'interroger sur ce qu'elle était en train de faire de sa vie: elle vivait à 100 à l'heure, et les rares moments qui ressemblaient à des pauses se transformaient en un concours de beuverie avec elle-même. Elle avait quitté sa famille pour améliorer son état mental, mais elle avait la sensation de l'avoir échangé au prix de sa santé physique. Ce n'était peut-être pas faux au fond, mais était-ce mieux ?

"Ce n'est pas tout à fait fini en fait." dit-elle en voyant le groupe. "Tu peux m'attendre un petit moment ?"

Sa voix était calme, mais au fond, une colère intense lui hurlait de se déchaîner. Elle s'approcha du groupe, détendue en apparence même si quelques mouvements incontrôlés des mains donnaient la sensation de voir une junkie en manque. Lorsqu'elle fut proche d'eux, elle entama la conversation calmement.

"Yo, dites les gars, c'est de la bonne ? Je peux vous taxer une ou deux taffes ? Ca fait trop longtemps depuis que je me suis sentie bien."

Une tactique risible pour tromper son cerveau et se calmer, mais sa colère apprécia l'idée, car si ils refusaient, cela lui donnerait une raison de plus. Peut-être que le but avait été celui-ci depuis qu'elle avait sentie l'odeur de cannabis ? Elle n'était plus sûre elle-même d'être à l'origine de ce "plan" qui, au fond, n'en était pas vraiment un.

Toriel finit de faire visiter les alentours a Sabrina, en lui racontant au passage toute l'histoire, depuis la guerre entre les humains et les monstres jusqu'a la libération, de son point de vue a elle, tel qu'elle l'avait vêcut. Lorsqu'elles tombèrent sur le groupe ert que Sabrina s’avança vers eux, elle voulut la retenir, mais la jeune blonde s'était déja rendue vers le groupe, Toriel a sa suite. Une fois a leurs hauteur, Toriel ne su pas vraiment dire si Sabrina cherchait réellement a sympathiser avec eux ou si elle jouait la comédie, mais a partir du moment ou les jeunes la virent elle, il arrivèrent en ricanant pour se mettre autour d'elle et de Sabrina

- Alors ma jolie, tu est en balade avec ton monstre de compagnie ?  ca s'apprivoise facilement ces bestioles ? tu peux avoir de notre came, mais on veut la biquette en échange.

l'un d'eux s’approcha de Sabrina et lui tourne un peu autour pour la regarder d'un air lubrique, ne laissant aucun doute sur ses intentions

- Plutôt canon la blondinette... je me la ferai bien après qu'on se soit débarrasser de la chose cornue qui l'accompagne

Toriel regarde Sabrina et lui dit précipitamment:

- ne reste pas la sauve toi! je m'arrange pour les retenir et je te rejoins chez moi !

Elle lance les clef de sa maison a Sabrina

Le maigre espoir de Sabrina concernant ses types s'envola dès les premiers mots prononcés, dommage pour eux dans un sens. Elle les laissa parler, laissant doucement la colère prendre le contrôle, elle le cacha autant qu'elle le pu, ne voulant pas paraître susceptible. Mais lorsque Toriel lui lança les clef, la jeune femme fut obligée de réagir, elle les attrapa et les lui relança immédiatement.

"Ne t'inquiète pas pour moi Toriel, c'est après toi qu'ils en ont."

Elle recula d'un pas pour laisser un peu d'espace entre celui qui avait tourné au tour d'elle et lui adressa un sourire.

"Désolé, l'échange ne me convient pas, la biquette elle est sympa et vous, vous me laissez même pas tirer sur votre matos. Et puis cette proposition...je suis désolé mais moi les handicapés ça ne m'intéresse pas."

À peine sa phrase fut-elle finie que son pied s'écrasa contre le genou de son opposant, le coup laissa entendre un craquement sourire qui la répugna lorsqu'elle vit qu'il était tourné dans le mauvais sens. Mais après tout, ce gros con l'avait bien cherché, elle n'attendit pas la réaction des autres et mit immédiatement le coup de coude le plus violent qu'elle pu à celui qui se trouvait dans son dos, sa cible ? Son nez, en lui cassant il n'allait probablement plus pouvoir se battre. Le coup lâché, elle l'attrapa par le col et le fit passer par-dessus son épaule, se libérant ainsi une voie de sortie pour ne plus être encerclée. Elle avait beau pratiquer des arts martiaux, elle n'avait pas confiance en elle au point de rester dans une situation aussi inégale. Après avoir reculé de quelques pas, elle les fixa avec dégoût.

"Je vais vous dire, à mes yeux, vous êtes bien plus monstrueux qu'elle: intolérant, stupide, irrespectueux et j'en passe. Manque de pot pour vous, la biquette elle a une amie qui au fond peut être encore plus monstrueuse que vous. Alors les déchets que vous êtes vont s'excuser à genoux maintenant, sauf l'handicapé, je suis pas à ce point une connasse."

Elle regarda rapidement son oeuvre, celui à qui elle avait brisé le genou n'allait probablement plus pouvoir marcher correctement pour le restant de ses jours, mais il pouvait être heureux: il était encore en vie, selon la réaction des autres, tous ne le seraient peut-être plus à la fin de la journée.

Toriel regardait Sabrina, elle semblait énervée par le comportement de la bande, contrairement a elle qui gardait son calme, même si elle savait que contre eux, elle n'était pas de taille, même avec ses pouvoirs. Sabrina elle révéla une part de sa personnalité qu'elle ignorait jusque la, a savoir qu'elle savait se battre, elle se débrouillait même plutôt bien... Mais Toriel de son coté craignait qu'elle ne se laisse emporter par la colère et finisse par commettre l’irréparable, en tuant l'un des humains... m^me si ils étaient odieux, en tant que pacifiste, elle ne voulait pas en arriver a cette extrémité.

En voyait la violence du combat, et quelques gar qui rendait les coups, Toriel finit par s'interposer, n'aimant vraiment pas la tournure des éventements

- arrêtez !

Elle envoya une série de flamme pour faire reculer tout le monde, les éloignant les uns des autres, rendant le combat impossible, puis s'approcha de Sabrina, la tiran par le bras:

- viens on s'en va, ils n'en valent pas la peine... ils ont eu leurs compte maintenant. Continuer de les frapper reviendrai a s'abaisser a leurs niveau

Sabrina fut surprise par les flammes que projeta Toriel, elle ignorait que cette dernière en avait la capacité, était-ce le cas pour tous les monstres. Sa colère se calma alors momentanément et elle se laissa tirer par la dame chèvre sans répliquer. Ce n'est qu'après quelques secondes qu'elle cria au groupe:

"EXCUSEZ-VOUS SI VOUS NE VOULEZ PAS VIVRE DANS LA PEUR DE CROISER MA ROUTE !"

Elle ne fit plus attention à eux ensuite, l'envie de continuer à les frapper restait présente dans son esprit, mais le calme ambiant lui permit de ne pas y retourner tout de suite.

"Parfois, certaines personnes sont trop stupides pour comprendre le mal qu'elles font au tour d'eux, il faut alors leur expliquer dans un langage qu'elles comprennent. Visiblement ils ne connaissent que la violence, je ne faisais que leur communiquer leur propre violence."

Sabrina était amer, elle détestait du plus profond de son coeur ce genre d'individu. Même si la stopper était la chose à faire, sa rancoeur n'avait pas disparue pour autant et elle ne doutait pas qu'elle y retournerait. Elle pouvait les retrouver maintenant et même si elle n'avait pas fait très attention à leur visages, elle était à peu près sûre de pouvoir les reconnaître.

Toriel laissa Sabrina crier sur le groupe, réfléchissant a un moyen de faire mettre la bande hors d'état de nuire sans apporter de problèmes a Sabrina. Elle n'aurai qu'a contacter Oka et dire qu'elle était en balade avec une amie et qu'elles ont vu la bande d'humain se battre entre eux. Vu la quantité d'alcool et de drogue qu'ils avaient sur eux, cela n'étonnerai personne et quand bien même il dénonceraient Sabrina, il était fort probable que personne ne les croient

- on ne peut pas les laisser comme ca, ils pourraient s'en prendre a d'autres monstres... enfin, du moins ceux qui sont encore valides. j'ai une amie dans la police, je vais lui dire qu'ils ce sont battus entre eux et si tu es interrogée un moment, dis leurs que tu as voulut les calmer... ca t'évitera des problèmes

Elle écouta ensuite les arguments de Sabrina qu'elle comprenait d'un certain point de vue, même si elle désapprouvait ce genre de méthode.  Elle soupira doucement en continuant de marcher avec Sabrina mais s'arrêta pour envoyer le message

- je ne crois pas qu'il ait comprit le message pour autant, mais ils aurons tout le temps d'y réfléchir une fois derrière les barreaux

Sabrina écouta Toriel vouloir faire appel à la police, sans doute pensait-elle à Oka, la proposition était raisonnable mais n'apporterait aucune satisfaction à la jeune femme. Réfléchir derrière les barreaux ? Il était clair que dans le meilleur des cas ils recommenceront en étant plus prudent, et dans le pire, ils recommenceraient en ayant pu "convertir" d'autres personnes à leurs idées nauséabondes.

Paroles violentes:

Les mots de Sabrina, bien que dur, ne faisait que refléter ses pensées du moment: violentes et désinhibées.

"Tu aurais du me laisser finir, on aurait toujours pu passer un appel anonyme pour appeler une ambulance à la fin, il y en a de toute façon déjà deux qui devront y aller."

Après avoir laisser le message a Oka, Tporiel se mit hors de vue avec Sabrina, continuant de la tirer pendant qu'elle débitait des paroles vulgaires a l'adresse de la bande d'humains. Une fois en sécurité, elle soupira doucement

- tu crois vraiment que ca aurai changer quoi que ce soit ?

La dame chèvre secoua la tête, sachant parfaitement ce qui poussait les humains a être hostile envers ses semblables et elle se devait a présent de mettre Sabrina au courent, malgré la crainte de l'effrayer elle aussi, qui visiblement ne savait que très peu de chose sur les monstres. Elle avait bien vu l'air surprit de la jeune blonde lorsque celle ci l'avait vu maîtriser le feu. c'est après un temps de réflexion que Toriel prit la parole, calmement, comme a son habitude:

- Si ils nous traitent de la sorte, c'est parce qu'ils ont peur... peur de notre magie.

Elle fit alors apparaître une flamme dans sa main, mais le plus étrange était le fait que le feu ne semblait pas brûlant, juste a bonne température pour en sentir la chaleur a distance, tout en pouvant aisaiement y laisser la main, comme dans le courent d'air chaud d'un séchoir

- je peux en contrôler la température. Mais ce qui effrais lep lus les humains, et ce depuis des lustres, c'est que nous avons une autre capacité. Je ne t'en voudrai pas si tu fuis après ca...

Sabrina pu a ce moment la voire un coeur de couleur vive se matérialiser a la manière d'un hollogramme, mais malgré tout palpable:

- Ceci est ton âme. si je voulait, je pourrait a présent l'absorber, cela me donnerai une puissance considérable. C'est ce pouvoir que craignent les humains. Et c'est aussi la raison pour laquelle ils nous ont attaqué autrefois, pour éliminer le danger que nous représentions. Il y a de mauvaises personnes aussi chez les monstres... nos deux peuplent se ressemblent beaucoup si on oublie l’apparence physique et notre nature magique

Suite a ses paroles, Toriel mit fin au phénomène et l'âme de la jeune blonde retrouva sa place, s
disparaissant de son champ de vision

Sabrina ne répondit pas à Toriel, elle savait que globalement cela ne changerait rien, mais elle avait envie de croire que ces personnes pouvaient changer, si pas par les paroles, par la violence. La dame-chèvre parla ensuite de magie, faisant resurgir la vision de la flamme qu'elle avait projeté plus tôt. La colère frustration et l'adrénaline lui avait fait oublié cela.

"C'est vrai que t'avais balancé du feu avant, j'ignorais que tu pouvais faire ça."

Elle ne s'attarda pas sur la remarque de Sabrina, lui présentant l'autre pouvoir que possède les monstres. Un genre de coeur apparu dans sa main, selon Toriel, il s'agissait de l'âme de la jeune femme, cette dernière ne savait pas trop quoi dire après l'explication. Les sentiments se bousculaient dans sa tête et sur son visage: rage, peur, confiance, etc. Un autre souvenir refit surface: un jeune homme qu'elle avait croisé en ville avec d'étranges pouvoirs, elle se demanda si lui aussi était capable d'extraire les âmes des personnes. Si oui, sans doute s'était-elle mise en danger ce jour-là en lui parlant comme elle l'avait fait, mais elle préféra ne rien dire à Toriel. Même si son visage avait sans doute beaucoup communiqué déjà. A la disparition de son "âme", Sabrina prit une profonde inspiration et reprit la parole sans trop réfléchir.

"J'ai du mal à croire qu'il s'agisse vraiment de mon âme, et pour le reste, je dirais que c'est le cas même chez les animaux. Mais entendons-nous bien, ça ne justifie en aucun cas ce qu'ils ont fait."

Après coup, elle se dit qu'elle aurait du prétendre être choquée et effrayée par Toriel. Non pas qu'elle ne l'était pas un peu, mais elle aurait pu alors retourner voir ceux qui seraient devenus ses victimes sans que la dame-chèvre n'intervienne. Sabrina allait devoir attendre un peu avant d'y retourner.

Toriel observa la réaction de la jeune blonde suite a son explication et voit dans le regard de celle ci différents sentiments se mélanger, dont une certaine crainte. La dame chèvre comprenait bien cela, c'était un sentiment normal.  Sabrina allait-elle s'en prendre a elle suite a cela?  apparemment, elle n'en avait pas l'intention. au vu de l'expression de son amie, cette dernière semblait avoir déjà vu certaines choses, bien que Toriel ignorait lesquelles. dans tout les cas, il était évident qu'elle n'était pas familiarisée avec la magie, alors que celle ci était omniprésente dans le monde, mais peut être assez rare en même temps, et cachée, cela expliquait le fait que beaucoup n'y croyaient pas avant de l'avoir vu. A cet instant, Toriel se dit qu'il valait mieux qu'elle laisse Sabrina seul, afin que celle ci puisse y réfléchir au calme et se faire sa propre idée, au risque de mettre fin a une amitié naissante.  Même si cela la rendrait triste, Toriel comprendrai. Il est difficile d'être ami avec quelqu'un qui nous craint...

- Désolé si je t'ai effrayer...  je pense que je devrais te laisser seule un moment.  je comprendrai situ ne redonne pas de nouvelles. bonne soirée...

Quelque part, elle était triste, craignant un peu la réaction de Sabrina. L’enlaçant doucement avant de partir, elle finit par la relâcher et s'éloigna doucement, se retournant une dernière fois vers la jeune blonde avant de  continuer sa route. Elle ignorait bien entendu ce que ferai Sabrina suite a son départ

Sabrina n'avait pas voulu blesser Toriel, mais celle-ci devait l'être si l'on considérait sa réaction. Après qu'elle ait été enlacée, Sabrina resta un moment immobile, hésitant à lui dire quelque chose, elle choisit finalement de la laisser partir, attendant d'être hors de sa vue. Lorsque ce fut le cas, elle se retourna et partit, elle retourna chez ceux qu'elles considéraient comme les vrais monstres. Ils étaient  plutôt paniqué, il faut dire qu'elle avait frappé très fort le court instant où ils s'étaient battus et sans doute hésitaient-ils à appeler les urgences. La colère et l'excitation grandissaient en elle, après une grande inspiration, elle sprinta vers le groupe, ne leur laissant pas franchement le temps de comprendre ce qu'il se passait. Elle sauta et asséna un violent coup de pied à la tête d'un des hommes qu'elle n'avait pas encore frappé. S'il était chanceux, son coup ne lui avait pas brisé le cou et était inconscient, sinon...

"Et bien ? Vous n'avez pas osé appeler les secours ? Peut-être que finalement vous êtes conscients que ce que vous faites est mal. Implorez mon pardon et je vous laisserai repartir vivant malgré ce que vous avez fait. Refusez et...vous pouvez deviner seul la suite, mais vous n'êtes pas sûr de revoir le jour."

Elle avait reculé de quelques pas pour éviter que les rescapés ne l'encerclent, attendant presque calmement leur réaction. Ce qu'elle voulait, c'était un refus de leur part, pour ne plus avoir à se retenir et faire rentrer par la force une vraie peur dans leur coeur, une peur qu'ils n'oseront pas affronter même en groupe.

Elle leur laissa pas loin d'une minute, qu'ils puissent comprendre ce qui leur arrivaient, mais ils ne bougèrent pas. L'un d'entre eux était passé dans le dos de Sabrina sans qu'elle ne le voit, il s'était armé d'une grosse branche qu'il fracassa sur sa tête. Heureusement pour la jeune femme, la branche était plus longue qu'épaisse et ne la sonna pas de trop. Elle se releva quasi-immédiatement et se retourna immédiatement vers le type qui l'avait frappé, ses yeux brûlaient d'une colère inédite. La blonde lui hurla qu'elle allait le crever avant de le plaquer au sol où elle le frappa au visage encore et encore, le défigurant un peu plus à chaque coup de poing. Lorsque les autres tentèrent d'intervenir, Sabrina se releva pour les attaquer comme une furie. Ses coups n'étaient plus là pour les impressionner, mais pour faire mal, très mal. Le premier se prit un coup de pied dans le plexus, lui coupant temporairement la respiration, elle profita de cet instant pour faire une clef de bras à son deuxième assaillant et le lui casser. Ce dernier laissa échappa un horrible cri de douleur qui incita les deux derniers, accompagnés du premier qui avait retrouvé son souffle, à essayer de l'encercler. Le cercle n'eut pas le temps de se refermer, l'un d'eux venait d'être frappé au cou et aux yeux par la vengeresse, deux coups pas très puissant mais extrêmement rapide et suffisamment violent pour qu'il soit obliger d'abandonner le combat. Il n'en eut pas le temps, un autre coup de pied dans le genou avait suivi, la douleur le fit tomber au sol, lui ne fuirait plus non plus.
Les deux derniers n'avaient qu'une envie: fuir, mais cela leur était impossible, en se retournant vers les deux, la jeune femme avait loupé de peu la tête d'un de ses adversaires, son pied aurait sans doute été meurtrier s'il avait atteint sa cible. Le deuxième rescapé la plaqua au sol, mais son inexpérience pour ce genre de manoeuvre l'amena à trop approcher sa tête de Sabrina qui lui mordit l'oreille comme si elle voulu lui arracher. Incapable de se libérer de son emprise, son salut vint de celui qui avait éviter le coup de pied, il asséna un vilain coup de pied dans la tête de la jeune femme. Ses dents, bien agrippées à l'oreille, l'arrachèrent partiellement tandis qu'elle roula sur le côté pour se relever. Toujours aussi furieuse, une courte accélération lui donna l'énergie nécessaire pour le frapper une première fois dans l'entrejambe, puis une deuxième, une troisième, l'homme avait beau avoir mit ses mains par réflexes, elles ne pouvaient amortir toute l'énergie mise dans ses attaques. Lorsqu'elle fut sûre qu'il ne pourrait plus se défendre, elle lui envoya un coup de pied retourné en pleine tête qu'il l'envoya s'effondrer quelques mètres plus loin. Seul, celui à l'oreille sanguinolente ne fut qu'une formalité, un bon coup de poing dans le nez suffit à le faire vaciller, le balayage le fit chuter.

La lutte avait été intense, Sabrina s'adossa contre la paroi de la grotte un moment, elle savait qu'elle ne pourrait pas rester là: s'ils n'étaient pas encore partit lorsqu'elle était revenu, c'était probablement parce que les secours avaient été appelé. Mais elle avait besoin de souffler un instant avant de s'enfuir par la montagne, peut-être devrait-elle changer de coupe et de couleur de cheveux ? Elle n'avait pas franchement envie de se faire arrêter et prenait petit à petit la mesure de ce qu'elle avait fait. Un étrange sentiment de déception mêlé de satisfaction lui donnait envie de frapper encore plus, comme pour exprimer encore un peu plus la colère qu'elle ressentait envers elle-même, les gens qu'elle avait frappé, le monde entier. Dans son besoin de calme, elle récupéra le paquet de cigarettes et le briquet de l'un d'entre eux, sortit de la grotte et alla en allumer une près d'un arbre. La première bouffée de nicotine lui procura un sentiment de bien-être qu'elle n'avait pas connu depuis longtemps, elle se sentait aussi légère qu'après une nuit entière de pleurs.

Alors que Toriel s'éloignait en direction de l'entrée de la grotte dans le but de s'y isoler quelques temps, elle entendit un peu plus loin les bruits de lutte qui reprenait. Restant un moment sur place, la dame chèvre fit finalement demi tour en comprenant que Sabrina n'avait eu que faire de ses conseils. Tout d'abord en marchant, elle se dirigea vers le lieu de l'affrontement et finit par se mettre a courir, s’arrêtant un instant contre un tronc d'arbre derrière lequel elle se dissimula tant bien que mal, assistant a la scène qui lui donna la nausée. Elle regarda son amie humaine, ne la reconnaissant plus. L'avait-elle effrayée au point de lui faire perdre la raison ?

La lutte continuait et la jeune blonde semblait avoir perdu tout contrôle sur elle même, le groupe de délinquant avaient largement eu leurs compte et pourtant, Sabrina continuait a s'acharner sur eux, comme si elle ne désirait qu'une chose: en finir. mais au grand étonnement de Toriel, Sabrina laissa ses adversaires bien mal en point, mais ils étaient toujours en vie. Ele s'en voulut un moment d'avoir penser que Sabrina était une tueuse, Certes, elle était violente et ne plaisantait pas lorsqu'elle se battait, mais n'avais pas chercher a achever qui que ce soit, malgré le fait qu'elle les avait amocher plus que nécessaire. Les secours n’allaient pas tarder a arriver, ils trouveraient les fauteurs de troubles gisant devant la grotte et penseraient qu'ils se seraient tout simplement battue entre eux. Ne voulant malgré tout pas que Sabrina y soit mêlée, elle s'approcha de la jeune blonde qui était a présent en train de fumer et la prit par le bras, avec douceur cette fois ci

- viens... il ne faut pas rester la. tu va passer la nuit chez moi et tu repartira demain comme si de rien était. les policiers penserons qu'ils se sont battus entre eux et n'irons pas chercher plus loin vu la quantité d'alcool et autres qu'ils ont absorbés. Tu n'aurai peut être pas du aller aussi loin, mai au finale, tu n'en as pas tuer un seul... désolé d'avoir douter de toi

Tout en parlant, elle entraîna Sabrina vers l'intérieur de la grotte, encore un peu tremblante suite a ce qu'elle venait de voire. les sirènes de polices se faisaient déjà entendre au pied de la montagne

Sabrina fut surprise de sentir quelqu'un la tirer par le bras, plus encore lorsqu'elle vit qu'il s'agissait de Toriel. Celle-ci lui proposa un solide alibi qui ne tiendrait probablement pas: Toriel avait été impliqué avec ces voyous auparavant et ils l'avaient vu et reconnu, sans doute chercheront-ils à la faire accuser pour se venger. Sauf si bien sûr, ils avaient compris qu'un tel comportement ne les mènerait qu'à leur perte.

"Tu peux douter de moi, certaines de leurs blessures peuvent encore s'avérer mortelles. Et ne t'occupes pas de l'alibi, la police pourrait remonter jusqu'à toi et penser que tu cherchais à te venger. Enfin même si t'as Oka de ton côté. Les blessures que je leur ai fait, c'est pas des blessures de voyous qui se battent."

Sabrina, en entendant les sirènes, ne pu s'empêcher d'afficher un sourire satisfait en pensant à la douleur à laquelle était confronté chacune de ses victimes, elle avait essayé de les voir comme des assaillants mais le résultat et même la manière dont cela avait commencé la forçait à admettre la vérité: elle les a agressé.